Tu avais prit la peine de prendre une douche, tu t'étais arrangé pour une fois. Tu allais voir Cleo pour t'excuser de ton état au festival. Cette histoire d'alcool, cette odeur qui ne t'accrochait plus. Tu ne te rendait plus compte que tu donnais l'impression d'être aspergé. Dire que tu étais alcoolique, tu ne le diras jamais, mais tu le sais. Tu ne sens plus l'intérêt d'arrêter. Tu n'as plus vraiment de raison de garder la tête hâte. Peut-être que si, mais te dire qu'ils seraient peut-être mieux sans toi, tu n'arrives pas à t'arrêter. Malgré tout, tu réussis à offrir un peu de temps à ta nièce. Tu fais ce que tu peux, même si ce n'est pas ce que tu veux. Elle n'aurait qu'à appeler pour que tu te ramènes dans un claquement de doigt. Elle n'était pas au courant que tu passerais. Une petite visite surprise d'oncle Jed. Ce n'est pas ton genre de faire ça, du moins, ce ne l'était plus depuis la mort de ta femme et pourtant l'envie s'était manifester et lorsqu'un envie de rappelant passer débarque, tu ne peux pas l'ignorer et tu te lances comme si c'était ta dernière journée à vivre. Une chemise et un pantalon propre, tu enfiles tes bottes prêt à partir. Clef et portable en main tu jettes un coup d'oeil à cette maison vide. Si seulement tu pouvais y trouver quelqu'un. Quelqu'un de familier, quelqu'un qui t'attendrait à chaque soir. Pourtant, il n'y a personne. Personne dans cette maison vide, que moi à tous les soirs.

Chasser cette idée de ton esprit n'est pas si facile, tout ce que tu veux c'est te sortir tout ça de la tête, oublié qui tu étais et surtout oublié ce que tu devrais être sans eux. Ta famille s'est effondré si rapidement, tu aurais du trouver la mort avant eux. C'est bien pour cette raison que tu ne cherches qu'à mourir.Tu restes en vie, tu n’appuieras jamais sur la détente, pas toi-même, tu veux que quelqu'un le fasse pour toi. Tu cesse de réfléchir, tu t'entêtes à te garder la tête vide tout le trajet. De chez toi à chez elle. Du queens au bronx. Tu penses à quelques reprises de retourner à la maison, mais tu ne prend jamais la chance de faire tourner ton bolide. Tu siffles avant de glisser un cure-dent entre tes dents. Tu regardes autour de toi sans même te soucier que tu n'es même pas attaché. Tu n'as aucune idée de ce que tu pourrais lui dire. Sûrement que face à elle tu sauras trouver les mots. Toujours en réflexion, te voilà dans les escaliers à les gravir jusqu'à chez elle. Tu t'approches de la porte, lèves la main, hésite et frappe à trois reprises avant de te laisser tomber contre le cadre de porte. La tête basse, cure-dent en bouche, épaule bien appuyer, les jambes croiser en équilibre sur un pied. Tu attends